Pour clôturer notre fabuleux voyage dans l’Himalaya indien, je vous propose de monter en altitude prendre un dernier bol d’air frais en contemplant l’incroyable Lac Tso Moriri et de partir à la rencontre des nomades de cette terre sauvage.
C’est après 7h de 4×4 sur une piste chaotique au départ de Leh, que le bleu intense du lac Tsomoriri nous apparut comme une merveilleuse récompense. Situé sur le plateau du Changtang à 4 522 m d’altitude, ce lieu coupé du monde est peuplé d’une tribu d’éleveurs nomades qui vit essentiellement de son artisanat. Accompagnés d’un guide nomade, nous avons eu la chance de rencontrer cette communauté unique qui vit au rythme des saisons, durant 3 jours inoubliable de camping. En été les troupeaux de chèvres des différentes familles de la tribu sont tondus, une étape à laquelle nous avons pu assister, pour récupérer la précieuse laine qui servira notamment à la création du célèbre pashmina vendu ensuite sur les marchés de la région. Pour se protéger des hivers très rudes dans les montagnes, les femmes et les enfants rejoignent Leh dès les premiers froids tandis que les hommes restent pour s’occuper des animaux.
J’introduisais ce post en parlant d’un grand bol d’air frais mais j’aurais aussi pu parler d’une grande claque face à ce mode de vie aussi authentique que difficile. Pour mieux s’imprégner de ce quotidien qui semble inimaginable, nous avons pu échanger avec les bergers, déguster le fameux thé au beurre (qui tient au corps !) au coin du feu et découvrir une partie de l’artisanat réalisé sur place ; nous en avons d’ailleurs profité pour acquérir de jolis souvenirs comme le tapis que je mentionnais dans mon room tour. Une belle leçon de vie qui fait relativiser sur notre quotidien.
Selon les familles que nous avons rencontré au cours de cette parenthèse hors du temps, nous avons pu constater à notre plus grand désarroi que la société de consommation influençait parfois ces nomades que nous imaginions préservés de toute mondialisation, impactant ainsi la nature adjacente avec des déchets plastique par exemple. Un problème malheureusement récurrent qui nous rappel en tant que voyageur qu’il est primordial de respecter notre environnement. Je garde malgré tout un souvenir extraordinaire de ces personnes, en particulier d’une femme avec son bébé, à la peau du visage tannée que j’ai trouvé d’une beauté sans pareille.
Ainsi s’achève ma série d’articles sur mon voyage au Ladakh. J’ai dû trier non sans mal un bon milliard de photos de paysages, j’espère que ma sélection retranscrira au mieux mon expérience pour vous faire voyager de chez vous. xx